INTERVENANT :

Thierry Ribault, chercheur en sciences sociales au laboratoire Clersé du CNRS à l’Université de Lille.

OBJECTIFS :

La résilience désigne, à première vue, une bien jolie chose : une
ressource psychique précieuse qui permet de traverser une épreuve traumatique et d’en sortir plus fort. Dans son bestseller de 1999 Un merveilleux malheur, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik filait ainsi l’inspirante métaphore de l’huître qui,
pour se protéger du grain de sable qui la blesse, secrète du calcaire, produisant ainsi une perle. C’est à une critique radicale de cette perspective que Thierry Ribault nous invite.

De son point d’analyse, la résilience n’est pas une bonne chose en soi, une force humaine qui aurait été malencontreusement
récupérée et instrumentalisée par le néolibéralisme, toujours enclin à compter sur les individus pour surmonter les catastrophes engendrées par un système qu’il n’est pas question de remettre en cause. Il s’agit foncièrement d’une idéologie de l’adaptation et de la soumission, et d’une technologie du consentement, qui transforme les victimes en « acteurs » gestionnaires de la dévastation.

DATE :

6 mai 2021

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