LIEN ZOOM : https://us02web.zoom.us/j/88408866888?pwd=WVBGblcvdVMyWTBuMVVnUHJmWEdWQT09
Aujourd'hui, en France, la détention est une institution dégradante. Et cet effet ne se limite pas à la durée de l'incarcération ni aux seules personnes détenues. Assurément, les conditions différentes, selon que la personne est incarcérée en maison d'arrêt pour le prévenu ou le condamné à une courte peine, en centre de détention pour les condamnés à des peines plus longues ou en maison centrale pour les condamnés à de longues peines ou nécessitant une surveillance particulière. Mais l'effet de l'enfermement, l'expérience totale et spécifique, est le même : l'espace limité, l'organisation bureaucratique, la vie artificielle, l'isolement et la promiscuité, l'ennui. L'incarcération provoque une remise en cause de l'identité et constitue une épreuve morale sans équivalent.
Face à la mission de retrancher l'individu de la société, que pèse la mission de réinsertion sociale, du point de vue de l'institution et des personnes incarcérées ? Comment les sortants peuvent-ils s'en sortir ? Enfin, quels sens peut-on donner à la peine et à la prison aujourd’hui dans la France démocratique du XXIe siècle. C’est à cette réflexion que nous convie Corinne Rostaing.