La proposition de loi relative à la sécurité globale a été votée par l’Assemblée nationale le 24 novembre 2020. Pour certains, elle prolonge une fuite en avant répressive qui, de la lutte contre le terrorisme à l’état d’urgence sanitaire, indexe la sécurité sur la restriction des libertés. A leurs yeux, loin d'améliorer l'efficacité de la réponse étatique, cette escalade conduirait à une paradoxale impuissance répressive. Pour d’autres, au regard des maux qui guettent nos sociétés, l’extension sans fin du pouvoir répressif serait un mal nécessaire.
Sommes-nous engagés dans une impasse réactionnaire et dangereuse ou ces dispositions nous protègent-elles du pire de manière pragmatique ?